Kinshasa : Le RENADEF plaide pour la vulgarisation et la mise en application des lois sur la protection des personnes vulnérables

La République Démocratique du Congo s’est engagée depuis plusieurs années à lutter contre les violences sexuelles et basées sur le genre en légiférant sur certaines matières qui touchent à la vulnérabilité des femmes et des jeunes filles.

A titre d’exemple, la loi n°09/001 du 10 janvier 2008 portant protection de l’enfant, et la loi n° 08/012 du 14 juillet 2008 portant protection des droits des personnes vivant avec le VIH/SIDA et des personnes affectées.

Pourtant, ces lois souffrent d’application et leurs bénéficiaires sont souvent objets de discrimination et de stigmatisation au sein de la communauté. D’où, la tenue d’une conférence de presse ce 13 juillet 2022 par le Réseau National des ONG pour le Développement de la Femme (RENADEF) pour pousser les décideurs à appliquer et à vulgariser ces dispositions qui protègent les personnes marginalisées.

« Nous avons constaté qu’il y a plusieurs lois que le législateur congolais a eu à légiférer mais la mise en application de ces lois continue à poser problème (…) Je parle en tant qu’activiste des droits humains mais aussi dans un domaine précis par rapport à la santé. Il y a des lois qui sont là légiférées, ratifiées soit au niveau international mais qui ne sont pas mises en application. On n’a pas la possibilité d’être partout, on n’a pas la possibilité parfois d’atteindre certains décideurs mais nous nous disons à travers pareille activité, nous pouvons arriver à faire entendre la voix, la voix des personnes vulnérables, la voix des sans voix qui est en train de souffrir quelque part sans qu’il y ait quelqu’un pour entendre », a fait savoir la coordonnatrice du RENADEF Marie Nyombo Zaïna.

Et d’ajouter : « C’est l’occasion pour nous de faire entendre au pays qu’il y a des lois qui souffrent de la mise en application et comment avec la presse nous pouvons arriver à vulgariser cela auprès de ceux qui vont entendre surtout les décideurs mais aussi au moment venu nous allons aller vers les parlementaires parce qu’il y a des commissions qui sont mises en place pour analyser les différentes lois. Nous allons essayer d’approcher les parlementaires pour l’analyse de toutes ces lois qui posent problème par rapport à la mise en application ».

Au cours de cette conférence de presse, des pairs éducateurs et des parajuristes ont d’abord expliqué le déroulement de leurs services respectifs avant d’évoquer quelques difficultés auxquelles ils font face et quelques propositions.

Ils ont entre autres proposé aux décideurs la prise en charge médicale complète, nutritionnelle et psychologique pour les personnes vivantes avec le VIH-Sida, et la réinsertion sociale pour les LGBT (Lesbienne, Gays, Bisexuels et Transgenres).

Les parajuristes ont de leur côté évoqué le problème d’arrangement à l’amiable qui ne permet pas un aboutissement dans plusieurs affaires des victimes qui viennent consulter les cliniques juridiques en insistant auprès des parlementaires de faire le suivi des lois votées.

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