Lancement officiel des activités des 16 jours d’activisme et célébration de la commémoration de 20 ans d’existence du RENADEF.
La Coordonnatrice Nationale du Réseau National des ONG pour le Développement de la Femme (RENADEF) Marie Nyombo Zaina a, au cours d’un point de presse animé le vendredi 25 novembre 2022, lancé officiellement les activités des 16 jours d’activisme contre les Violences Basées sur le Genre (VBG) par la sensibilisation des lois portant protection des personnes vulnérables et couplé avec la Commémoration de 20 ans d’existence.Marie Nyombo Zaina a, toutefois, reconnu les avancées enregistrées dans la lutte contre les VBG à travers les 16 jours d’activisme menés chaque année du 25 novembre au 10 décembre.
« Au fur et à mesure qu’on se lève, qu’on en parle, on est en train de comprendre la dimension de ces 16 jours d’activisme, ce que ça nous apporte au niveau de notre travail au quotidien, à tous les niveaux. Donc, il y a d’abord cette compréhension de la thématique. Chaque communauté est en train de revendiquer. Les filles ont changé leur manière de se comporter dans la communauté, elles ne sont plus celles qui attendaient seulement le mariage », a-t-elle renchéri.
En cette année où le RENADEF commémore ses 20 années d’existence, Marie Nyombo Zaina a évoqué les réalisations, les défis, et les objectifs de cette structure avant d’appeler à la poursuite des actions contre les VBG.
La coordonnatrice du RENADEF a, par ailleurs, insisté sur le respect des engagements pris par le pays relatifs à la protection des personnes vulnérables. A savoir, la loi portant protection de l’enfant, la loi portant protection des droits des personnes vivants avec le VIH-Sida et des personnes affectées, la loi modifiant et complétant le décret du 30 janvier portant code pénal congolais et la loi modifiant et complétant le décret du 06 août 1949 portant code de procédure pénale congolais. Ces lois qui, souffrent encore d’application du fait de la persistance des inégalités et barrières liées au Genre et à l’ignorance de ces dispositions par ses bénéficiaires, est due au manque de vulgarisation.
Le RENADEF a prévu notamment en marge des 16 jours d’activisme contre les VBG, une marche de soutien aux victimes de la guerre à l’Est du pays et du conflit à Kwamouth, un panel de discussions et une journée porte ouverte, un culte d’actions de grâce, une soirée de Gala de reconnaissance des efforts de ceux qui ont accompagné les actions du RENADEF jusqu’ici.
Le Réseau National des ONG pour le Développement de la Femme (RENADEF) a organisé un panel de discussion, ce jeudi 08 décembre 2022 à Kinshasa, autour de la situation de la lutte contre les violences faites aux femmes en République démocratique du Congo.
C’était en marge des 16 Jours d’activisme contre les Violences Basées sur le Genre (VBG) et du 20è anniversaire de cette organisation de défense des droits des femmes.
La cérémonie a été lancée par le représentant de la ministre congolaise du Genre, famille et enfant qui a demandé aux panelistes de transmettre au ministère de tutelle les conclusions de leurs travaux pour des dispositions idoines.
Le secrétaire exécutif national adjoint du PNMLS, le Dr Bosiki, a insisté sur les méfaits des violences faites aux femmes. Des violences qui, selon lui, laissent passer des maladies. D’où l’importance d’éveiller nos consciences. Il a condamné les arrangements à l’amiable. D’après lui, la RDC doit investir dans la lutte contre les violences basées sur le genre. Que la justice soit impartiale pour décourager ces violences. Il a émis le vœu de voir les conclusions de cette matinée transmises au PNMLS pour leur prise en compte.
“Il faut décourager les arrangements à l’amiable pour des cas de violence. Ça n’avance pas la lutte contre les violences faites à la femme. Au contraire, ça rassure les bourreaux qui sont pour la plupart des cas des riches ou des gens influents“, a-t-il dit.
Lors de ce panel, plusieurs femmes d’influences, chefs d’organisations et activistes de lutte pour les droits des femmes femme ont, tour à tour, brossé cette situation en RDC, proposé des solutions pour faire avancer cette lutte et briser tous les obstacles qui freinent les efforts fournis dans le sens de promouvoir les droits de la femme et éradiquer des violences de tout genre contre la femme congolaise où qu’elle se trouve.
Pour sa part, Mme Catherine Odimba, représentante pays adjointe à l’ONUFEMME est revenue sur l’encadrement au leadership féminin comme étant l’un des piliers du développement des femmes. Quant aux panelistes, elles ont insisté sur le leadership féminin et la participation de la femme à la prise de décision. A ce sujet, Elle a fait savoir que celle-ci ne participe pas à la prise de décision concernant sa vie. Une situation qui, selon elle, doit changer.
“Le leadership féminin est un combat qui passe par le changement de perception des hommes en société, des politiques et des lois, et Quand vous voyez une femme comme votre fille ou votre mère, vous vous emploierez pour sa promotion en société contrairement à quand vous la voyez comme épouse“.
La coordinatrice du CREEIJ, Mme Pascaline Zamuda, a, pour sa part, planché sur les atouts de leadership de la femme. Parmi les atouts, elle a évoqué la capacité à étudier, l’accès à l’information, etc. Et de noter qu’elles rencontrent beaucoup d’obstacles, notamment la difficulté d’accéder à l’information, le manque de ressources et l’impunité des violences sexuelles.
Pour conclure, Mme Marie Nyombo Zaina, coordonnatrice nationale du RENADEF et l’hôte de cette cérémonie, a fait savoir que toutes ces réflexions seront notées dans un cahier de charges pour constituer le début d’une révolution,
(manifestations et plaidoyer en appui) en faveur de la lutte pour le développement de la femme.
Les 16 jours d’activisme pour mettre fin à la violence faite aux femmes sont une campagne internationale qui se tient chaque année et vise à prévenir et éliminer les violences liées au genre. Elle débute le 25 novembre, Journée Internationale pour l’élimination des violences à l’égard des femmes et s’achève le 10 décembre, journée des Droits de l’Homme, pour indiquer que la violence contre les femmes constitue la violation des droits de l’homme la plus répandue dans le monde.
Le Rénadef a organisé, le samedi 10 décembre 2022 à l’hôtel Rotana de Kinshasa/Gombe, une soirée de gala et collecte des fonds en faveur de victimes des violences de Mai-Ndombe, du Nord-Kivu et de l’Ituri. Dans son mot de circonstance, la coordinatrice nationale du Rénadef, Mme Marie Nyombo Zaina, a rappelé que sa structure qui totalise aujourd’hui 20 ans d’existence, a vu le jour, le 12 août 2002 à Goma dans un contexte de guerre à répétition et de l’irruption volcanique de Nyiragongo ; à cette époque, il y avait beaucoup de déplacés de guerre qui passaient la nuit à la belle étoile.
Des maladies d’origine hydrique et endémiques étaient au rendez-vous, a-t-elle fait savoir. Et d’ajouter: « Cette situation nous a interpellés. Il fallait travailler pour le bien-être de ces populations en détresse. C’est par là que l’idée de mettre sur pied le Rénadef nous est venue. Aujourd’hui, le Rénadef vient de réaliser 20 ans de lutte. Il devient adolescent et réfléchit sur le développement de la RDC ». « C’était une vision, une vocation, devenue une réalité. Le Rénadef intervient dans quatre domaines: leadership féminin, femme et santé, femme et environnement, jeunesse », a précisé sa coordinatrice nationale. Avant de faire remarquer qu’il a rencontré beaucoup de difficultés tout au long de son de son parcours.
« Aujourd’hui, je suis reconnaissante envers le personnel du Rénadef pour son accompagnement », a fait savoir Mme MarieNyombo Zaina